Depuis le début du confinement, nous avons pu constater une remontée des taux d’emprunt immobilier. Les organismes bancaires ont en effet rehaussé les taux de leurs propositions de crédit d’environ 20 points de base en avril et à nouveau en ce début de mois de mai. Certaines banques avaient même décidé de refuser les nouveaux dossiers d’emprunt présentés par les prescripteurs ainsi que les dossiers hors résidence principale en interne.
Pour quelles raisons ?
Abondance de dossiers et sous-effectif
Depuis un certain temps les banques et les organismes de caution comme le Crédit
Logement ou la SACCEF faisaient déjà face à une vague de nouveaux dossiers et les délais de
traitement se rallongeaient de plus en plus. Le SARS-CoV-2 est arrivé, et avec lui la mise en
place du confinement. Cela a engendré une abondance de dossiers de crédit et une
diminution du nombre de salariés pour les traiter (arrêts maladie, arrêts de travail garde
d’enfants, congés imposés et complexité supplémentaire pour traiter les dossiers en
télétravail).
Augmentation du CDS
Le Credit Default Swap (CDS) ou prime d’assurance a augmenté même s’il reste tout de
même à des niveaux beaucoup plus faibles que lors de la crise des subprimes. Les banques
anticipent une dégradation de la situation économique dans les prochains mois et intègrent
ce coût du risque supplémentaire sur les marchés interbancaires et dans leurs propositions
de crédit.
Il est donc désormais plus compliqué pour les profils qui intéressent le moins les banques d’obtenir un taux sur 25 ans sous les 2%. Il faut également noter que celles-ci appliquent plus strictement que jamais les recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière en étant notamment particulièrement attentives à respecter le plafond de 33% d’endettement des ménages.
Nous pouvons toutefois remettre les choses dans leur contexte en nous rappelant que les taux de crédits immobiliers restent encore extrêmement bas aujourd’hui.